Jours fériés, ponts, RTT, plannings mouvants… Le mois de mai est souvent vécu comme une anomalie dans le calendrier professionnel. Pourtant, s’il est bien anticipé, il peut devenir une formidable opportunité pour sortir du quotidien, réduire la pression, et initier des démarches de fond, comme celles liées à la qualité de vie et aux conditions de travail. Et si on arrêtait de voir le mois de mai comme un sprint, pour le vivre comme une randonnée consciente vers moins de stress au travail ?
Mai, mois de pause ou piège à stress ?
Sur le papier, le mois de mai ressemble à une respiration bienvenue dans le tumulte du quotidien professionnel. Jours fériés, ponts, soleil qui revient, bureaux un peu vides… tout semble indiquer que c’est le bon moment pour lever le pied. Et pourtant, dans les faits, c’est souvent l’inverse qui se produit. Pour les RH et les managers, mai rime avec :
- des plannings à ajuster en permanence ;
- des dossiers à clôturer avant que les équipes ne soient en congés ;
- des remplaçants à former en urgence ;
- et une tension invisible qui s’installe pour “tenir les délais malgré tout”.
Ce climat peut vite générer une charge mentale importante, avec un double effet pervers : se sentir stressé pendant les jours travaillés, et culpabiliser pendant les jours off. Une sorte de faux rythme qui épuise plus qu’il ne régénère.
Quand le calendrier devient source de risque psychosocial
Le mois de mai agit comme un révélateur de dysfonctionnements souvent déjà présents dans l’organisation : surcharge de travail, manque d’anticipation, rigidité des plannings ou difficulté à déléguer. Face à cette pression concentrée sur un laps de temps réduit, ce sont souvent les mêmes personnes qui absorbent la charge : managers, RH, personnes « engagées », qui tiennent la barque… parfois jusqu’à l’épuisement. Ce type de situation n’est pas anodin. Il peut entraîner :
- une montée du stress chronique ;
- des conflits d’équipe liés à des absences mal compensées ;
- une perte de motivation ;
- et un signal brouillé envoyé par l’organisation : « on valorise le repos, mais il faut que tout soit fait quand même ».
En QVCT, on appelle cela un facteur organisationnel de RPS : ce n’est pas le mois de mai le problème… c’est ce qu’on en fait.
Et si le mois de mai devenait un tremplin pour votre stratégie QVCT ?
Plutôt que de subir cette période comme un casse-tête logistique, pourquoi ne pas en faire un temps choisi, au service de votre démarche de Qualité de Vie et des Conditions de Travail ?
Avec moins de pression commerciale, moins de réunions, et des équipes souvent en effectif réduit, mai peut devenir une fenêtre stratégique pour :
- expérimenter de nouvelles pratiques managériales ;
- proposer des temps d’échange ou de réflexion collective ;
- organiser une formation ou un atelier QVCT (même court !) ;
- faire un bilan à mi-parcours sur le bien-être au travail ;
- ou tout simplement favoriser un moment pour ralentir.
L’idée n’est pas de rajouter des actions à la to-do list, mais bien de profiter de ce mois à trous pour prendre de la hauteur, sortir du mode pompier et redonner du sens au quotidien professionnel.
Le mois de mai n’est pas un problème en soi. Ce sont nos représentations, nos injonctions à “boucler coûte que coûte” et nos logiques d’organisation qui en font un mois parfois plus épuisant que régénérant. Plutôt que de continuer à courir contre le calendrier, pourquoi ne pas envisager une autre manière d’aborder cette période ? Le mois de mai peut devenir l’occasion rêvée pour prendre soin des équipes, réinterroger les pratiques, et amorcer (ou renforcer) une démarche QVCT, à son échelle. C’est précisément ce que propose la QVCT : un changement de posture managériale et organisationnelle qui place le bien-être et la santé au travail comme levier de performance durable.
Faire de la place à la qualité de vie au travail, ce n’est pas “rajouter du boulot” : c’est revoir collectivement la façon dont on travaille, communique, s’organise… même (et surtout) dans les périodes complexes.
Alors, ce mois de mai : stress marathon ou pause utile ? À vous de choisir le parcours… et si vous avez besoin d’un guide pour baliser la route, je suis là pour ça.
📩 Contactez-moi si vous souhaitez profiter de cette période pour amorcer une démarche QVCT, organiser votre prochaine Semaine de la Qualité de Vie au Travail, animer un atelier SLAC en douceur et avec efficacité.
À propos de l’auteur Ludivine Bouix-Maillet
Consultante et formatrice en Qualité de Vie et Conditions de Travail, fondatrice de QVCT-Solutions, j’accompagne les entreprises, les managers et les RH pour créer des environnements de travail plus sains, motivants et performants. Prévention des RPS, engagement des équipes, réduction de l’absentéisme ou encore conflits au travail : et si on avançait ensemble, concrètement et avec le sourire ?